Occlusion statique versus dynamique

par Michel Champagne DMD

 Beaucoup de cliniciens examinent l’occlusion en position statique, tout comme si la bouche d’un patient se comportait comme des modèles sur lesquels on observe les détails en intercuspidation maximale. L’omission d’évaluer l’occlusion dynamique i.e. le mouvement effectué par la mandibule à partir d’un premier contact vers l’intercuspidie maximale peut engendrer une cascade d’erreurs diagnostiques.

Une Classe III peut s’avérer une peudo Classe III nécessitant simplement un repositionnement des antérieures supérieures mais il faut bien évaluer la dynamique pour le déceler (Figure 1).

 

 

Une ligne médiane mandibulaire déviée en position d’intercuspidie maximale peut s’avérer bien centrée en position de premier contact puis simplement déviée à cause d’une interférence dentaire (Figures 2-3).

 

Figure 3

Une malocclusion de subdivision peut être la conséquence d’un maxillaire étroit provoquant une déviation et seul l’examen de la dynamique occlusale saura le démontrer. Il faut cependant porter une attention particulière aux cas présentant une dysfonction articulaire car leur dynamique peut être perturbée. Ces cas nécessitent de traiter la dysfonction en premier afin de déprogrammer le système manducateur.